Télécharger en PDF Télécharger en PDF Mots clé : Le Délégué du gouvernement espagnol en Catalogne interprété par monsieur Millo. Petite bourgeoise maniérée : Inés Arrimadas. Le Président M. Rajoy. Guerre contre le processus. Le Roi Felipe VI. Indépendant de l’Espagne. l’Espagne déclarât la guerre à la Catalogne. Détentions. Processus catalan. Démocratie espagnole
Hebdomadaire républicain politique/satirique de Catalogne
26 août 2018
2018-08-15
QUATRE RÔLES SECONDAIRES POUR UN FILM
Dans toutes les histoires il y a des personnages bons, mauvais, comiques et grotesques. Les grotesques ne sont ni meilleurs ni pires que les autres. La seule chose qui les caractérise est ce qu’ils fassent ce qu’ils font, qu’ils disent ce qu’ils disent, qu’ils pensent comme ils pensent, dans le fond, ils font de la peine.
Dans la répartition de GUERRE AU PROCESSUS, il y a beaucoup de protagonistes grotesques. Par ordre alphabétique…
1. Le Délégué du gouvernement espagnol en Catalogne interprété par monsieur Millo, un personnage avec aux allures de marionnette, aimable par peur, qui ferme sa gueule et qui est traumatisé car n’ayant pu réussir à démontrer sa valeur. Durant le processus, monsieur Millo représente un chef de gare avec son sifflet et sa casquette à qui l’on donne quartier libre et surtout toute l’impunité possible dont il a besoin pour pouvoir dire ce qu’il pense sans que personne ne lui tombe dessus. L’interprétation est assez convaincante même si l’on remarquait que l’acteur en bas âge était excessivement dépendant de son directeur. Tout en essayant de montrer son courage on voyait qu’il se chier au froc comme toujours.
2. La petite bourgeoise maniérée. Inutile de mentionner l’interprète mais nous le ferons. Elle s’appelle Inès Arrimadas et la valeureuse fait peser sur la balance le fait de savoir parler le catalan tout en étant une gloire d’Espagne. Son travail est forcé et plutôt réitératif.
Trop de gesticulations et un mouvement des yeux qui en font une actrice de cinéma muet. Elle ressemble à Cruella des 101 dalmatiens mais elle fait rire. C’est ce que l’on attend d’elle vu le rôle qu’on lui a donné…On ne sait pas pourquoi.
3. Le Président. Un personnage que l’on ne voit jamais. Une sorte de fantôme que l’on entend marmonner de temps en temps mais que l’on n’arrive pas à comprendre. On le surnomme M. Rajoy et certains disent l’avoir vu mais personne ne se rappelle de son visage. Dans le film GUERRE CONTRE LE PROCESSUS, il agit comme un pouvoir invisible, autrement dit, comme un gouvernement plasma. Naturellement, comme avec tous les êtres invisibles, il nous est impossible de juger son interprétation, toutefois, il devrait améliorer sa diction. Il fait bien rire, notamment les enfants, ce qui est fort, ce qui est fort sympa.
4. Le Roi. Son nom, Felipe VI, comme le chanteur Camilo. Bonne base ! Véritable réussite du Directeur de casting car, quand on le voit, n’importe qui dirait qu’il est un personnage important. Il a le même problème de diction que le fantôme M. Rajoy à la seule différence qu’il a l’avantage de vouloir dire des choses sérieuses et pertinentes avec une attitude patibulaire et menaçante, toutefois, son image est fort grotesque et c’est ce rôle qui lui correspond dans la répartition. C’est une réussite sans précédents d’avoir trouvé un personnage aussi grand pour jouer le rôle de marionnette. Il semblerait que ce dernier ait eu quelques problèmes lors du tournage. Quelquefois, il souffrait de troubles de la personnalité et se croyait réellement pour le roi de quelque-chose. Le tout s’est réglé quand sa mère est arrivée et lui a donné raison en lui disant qu’il avait toujours été le roi de la maison. Il est parti satisfait.
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VIGNETTE 1 : GUERRE AU PROCESSUS
Un jour, en parlant avec des amis, un d’entre eux a dit :
« Eh bien moi, j’aimerais être indépendant de l’Espagne ». Quelques années plus tard, 48% des Catalans se sentent indépendantistes et 30 autres pour cent pensent que les citoyens doivent pouvoir décider de leur avenir.
En l’apprenant, l’Espagne déclarât la guerre à la Catalogne.
Il y eut une réunion politique d’urgence à Madrid pour définir une stratégie. Par majorité absolue ils décident d’employer la force.
Voici là, à quelques phrases près, le contenue de celle-ci :
« Et l’armée ? » s’exclamèrent-ils.
« Non, pas pour l’instant, l’armée est mise en réserve », ont-ils dit.
« Nous en auront assez en faisant régner la peur. Pensez à l’Europe. Que dirait-elle si nous sortions les tanks dans les rues ? Putain d’Europe ! »
« Et la police alors » s’interrogèrent-ils ?
« Ok, ça oui ». Toute la police dans les rues… Dans les rue de Catalogne bien sûr ! ».
« Quels sont les ordres ? »
La réponse fût facile : répondre brutalement aux « provocations » et s’il n’y a pas de provocations, on les invente.
« Ce sera suffisant ? »
« Non, il faut renforcer tout ça. Utilisons la presse. »
« La nôtre, toute. Télévision, radio, journaux… Il faut sortir toute la merde catalane, inventer de la merde catalane, les emmerder de merde catalane. Que toute l’Espagne puisse sentir la puanteur qui vient de Catalogne. »
« Mais cela est bien légal ? »
À ce moment là la tension s’emparât de la réunion du gouvernement suivie d’un grand silence.
« Se ne sera illégal que si les juges le disent » affirmât le ministre de la Justice. – « Je me charge qu’ils disent ce que nous voulons qu’ils disent. »
« Nous avons une stratégie ! »
« Quand commençons-nous l’opération ? »
« De suite », dit le président tout en prenant son téléphone.
« Passez-moi le Général !!!! », lança-t-il.
À partir de ce moment là… Enregistrements, détentions, histoires inventées, dispositif de police pour intercepter des urnes et des bulletins de vote qui se termine par de piètres résultats, des policiers à jeun dans un bateau ridicule… Coups de matraques et violences pour l’1-O.
La honte consumée devant l’Europe tout en essayant de faire passer la police espagnole pour victime. Exils, détention de la moitié du gouvernement catalan et certains juges transformés en nouveaux agents 007 de la démocratie et une conclusion très claire : Les indépendantistes catalans ont provoqué un coup d’état.
Les Catalans sont mauvais et dangereux. Et comme dirait l’autre : « Chaque cinquante ans il faudrait les bombarder pour le bien de la démocratie espagnole.
Tout cela se déroule sur un bout de terre qui est en Europe et proche de l’Afrique... où le Pouvoir assure qu’il existe la liberté démocratique.
VIGNETTE 2 : UN POUVOIR MALADE
Derrière l’action du pouvoir central espagnol lors du « Processus catalan », il y a beaucoup de pathologie : haine, vengeance, hypocrisie, cynisme, fraude... et pourquoi ?
Ce n’est pas un problème d’interprétations différentes et ça ne répond pas à un affrontement idéologique. Ce n’est pas non plus le dédain instinctif que provoque l’ennemi.
Quand on agit comme la fait le pouvoir espagnol, cela veut dire que le gouvernement espagnol est malade. Un gouvernement d’une grande petitesse qui utilise l’autorité à tout va pour éviter d’avoir honte d’elle-même.
Le pouvoir rapproche le Dieu funeste et mal-attentionné de la Bible. Le pouvoir te donne les facultés pour transformer tes idées et tes sentiments (aussi démentielles qu’elles soient) en lois qui permettent de punir ceux qui ne les suivent pas.
La demande d’indépendance en Catalogne a irrité Madrid qui a sortie les armes qui se reflètent par les egos tourmentés de gouvernants mesquins et d’une arrogance ubuesque. Ils bouillonnent comme une traînée de lave incontrôlable. Ils ont le besoin de tout pourrir pour exister. Malheureusement ce sont ces personnages-là qui sont au pouvoir.
Verra-t-on un jour des politiciens ayant le sens du service occuper le pouvoir dans ce pays ? Pendant combien de temps encore le peuple restera aveugle et continuera-t-il à voter des malades ?
VIGNETTE 3 : L’imagination (au) du pouvoir.
VIGNETTE 4 : Ni oubli, ni pardon.
VIGNETTE 5 : Élections 21 D.